HYPEM - Comment les jeunes européens s'engagent-ils dans les activités physiques ?
Une approche écologique de l'engagement des jeunes dans les activités physiques en Europe

Il ne fait aujourd’hui aucun doute des effets positifs de l’activité physique sur la santé et le bien-être de l’ensemble des populations. Ce consensus scientifique encourage les décideurs politiques, à l’échelle européenne, à s'inscrire dans les recommandations du conseil européen pour promouvoir l'amélioration de la santé par l’activité physique à tous les âges de la vie.

Depuis 2016, un ensemble de recommandations sont préconisées pour permettre de mieux suivre l’évolution de l’activité physique en Europe, notamment en harmonisant et en précisant les stratégies de mesure de la quantité développée par âge, genre, ou régions. L’ensemble des études épidémiologiques internationales mettent en évidence le manque d’activité physique dans l’ensemble des pays industrialisés. La tranche d’âge des 18-25 ans, marquée par des changements de vie importants et la disparition d’une activité physique obligatoire scolaire, est considérée comme vulnérable du point de vue du risque de décrochage envers l’activité physique.

Des rapports français récents mettent en évidence qu’une partie des jeunes adultes s’engagent dans des formats de pratiques nouveaux, privilégiant la liberté et l’autonomie par rapport à des cadres de pratiques institutionnalisées et encadrées. Ce type d’analyse combinant l’aspect quantitatif et qualitatif de l’activité physique enrichit considérablement la connaissance sur l’engagement des jeunes envers les pratiques physiques (seuls vs à plusieurs, encadrés vs autonomie, lieux de pratique, type d'activités, etc.) et permet d’améliorer significativement la compréhension du phénomène d’engagement des jeunes tout en améliorant les offres de pratiques proposées.

En considérant l’engagement dans les pratiques physiques comme un phénomène émergeant d’un réseau de facteurs en interaction liés aux caractéristiques de l’individu, de ses milieux de vie et son environnement global, il nous paraît intéressant d’explorer l’activité physique et ses formats préférentiels en les associant aux facteurs individuels et socioculturels qui la favorisent dans différents pays européens. Ce regard original sur l’activité physique permettra d'identifier les facteurs les plus prometteurs selon les cultures pour promouvoir celle-ci. Nous identifierons les variables discriminant les populations actives et sédentaires et les formats de pratiques privilégiés par les actifs. Par des analyses multifactorielles, nous caractérisons des typologies d’étudiants actifs et inactifs selon les pays et identifierons des parangons (individus représentant au mieux les typologies identifiées) pour des entretiens plus approfondis.